Robert Badinter en était une. Pas n’importe laquelle. Reconnaissance unanime dans nos pays démocratiques envers cet homme dont le combat fut exemplaire. Les hommages pleuvent et le Cercle Germaine de Staël est lui aussi en deuil. Tant de courage, d’intelligence et de détermination pour défendre avec virulence devant l’Assemblée nationale le projet de loi d’abolition de la peine de mort. Un exemple incontestable montrant qu’il est possible de se battre pour une « justice humaine » selon ses propres termes, et d’arriver à convaincre, même lorsqu’au départ, l’opinion publique est contre soi. On pourrait citer d’autres personnages d’exception qui ont lutté pour davantage de liberté et de justice : Simone Veil, Martin Luther King, Nelson Mandela et d’autres encore. Des vies profondément meurtries par l’emprisonnement, la mort, les camps de concentration, l’exclusion, le racisme. Faut-il vraiment avoir vécu l’horreur pour trouver la force d’agir contre l’injustice ? Mais où sont les grandes figures de demain ? Le trou noir. Quand se révèleront-elles ? Rien à l’horizon ! Que manque-t-il aux nombreuses personnes ou communautés qui protestent contre les guerres et injustices qui secouent la planète, pour que ces protestations aboutissent ? Où trouver le ferment qui permettra l’émergence de nouvelles figures rassembleuses, prêtes à se battre avec les armes de l’intelligence, de la justice et du courage ? Un tel combat ne peut se développer que dans un régime démocratique. Il mène à la mort dans les régimes totalitaires. Alexeï Navalny en est le tragique exemple. JMLaisser un commentaire
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Le Cercle Germaine de Staël de Genève
Nous sommes un groupe de personnes issues de divers milieux socio-professionnels et originaires de plusieurs pays qui s’inquiètent des dérives politiques, économiques, financières et sociales auxquelles on assiste tant en Suisse qu’en Europe et ailleurs dans le monde. Nous considérons que la croissance sans limite des inégalités ainsi que la montée des populismes qui en est l’une des conséquences, menacent les principes fondamentaux de la démocratie auxquels nous croyons. Nous pensons que face aux bouleversements auxquels nous assistons dans de nombreux pays, nous ne pouvons rester indifférents. Depuis mars 2018, nous nous réunissons régulièrement à Genève pour échanger nos points de vue et mettre en commun nos expériences. Des personnes extérieures (journalistes, universitaires, politiques, etc.) contribuent à nos débats en nous faisant bénéficier de leurs connaissances. Notre groupe est ouvert à toute personne qui partage nos préoccupations et souhaite participer à nos activités.
Pourquoi avoir choisi la figure de Madame De Staël (1766-1817) ?
Parce que cette femme d’exception a tenu plusieurs salons où se discutaient les grands problèmes politiques et culturels de l’époque
Parce qu’elle fut une adepte des Lumières et des idéaux de la révolution française
Parce que, cosmopolite et avant-gardiste, elle fut l’une des premières à promouvoir « l’esprit européen »
Parce qu’elle anticipa le féminisme en dénonçant les contraintes sociales qui empêchent les femmes de s’épanouir
Enfin, parce qu’elle n’eut pas peur de tenir tête à Napoléon !
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«J’ai défendu quarante ans le même principe, liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique.»
Benjamin Constant