La décision prise le 26 mai dernier par le Conseil fédéral de rompre unilatéralement les négociations en cours depuis sept ans avec l’Union européenne en vue d’un accord-cadre est un véritable déni démocratique dans un pays se glorifiant d’être le chantre de la démocratie participative. De peur d’être désavoué par le peuple, auquel il aurait été tenu de soumettre le texte d’un accord de compromis qui aurait nécessairement comporté des désavantages pour la Suisse, le gouvernement a courageusement décidé de ne pas lui poser la question. C’est une capitulation en rase campagne ! Habitué à obtenir le beurre et l’argent du beurre, Berne espère pouvoir revenir à la bonne vieille méthode des accords bilatéraux sectoriels dont Bruxelles ne veut plus. Mais échaudé par la funeste tragi-comédie du Brexit, il serait étonnant que l’UE fasse beaucoup d’efforts pour sauvegarder sa relation avec une petite Suisse qui dépend largement d’elle au niveau économique et commercial. Cela va aussi être très dommageable sur le plan scientifique et fortement prétériter l’avenir des universités suisses exclues des programmes de recherche européens. Pour avoir refusé d’être un minimum solidaire, notre pays pourrait se retrouver très vite fort solitaire. JLM
Et ce n’est pas l’annonce du choix de l’achat de l’avion militaire américain F-35 qui va « renforcer » nos relations!