Le plus important réseau social de la planète – 2,5 milliards d’utilisateurs – est à nouveau sur la sellette. Devant le Sénat américain, une ancienne responsable de Facebook, Frances Haugen, vient de présenter des documents repris par le Wall Street Journal, qui attestent que l’entreprise a, une nouvelle fois, volontairement couvert des pratiques qui sont aux antipodes du discours lénifiant et consensuel de son PDG, Mark Zuckerberg.
Facebook est au centre d’un ensemble d’accusations qui font froid dans le dos : vente des données privées sans l’accord des personnes concernées, manipulation des élections, contribution à la préparation de l’assaut contre le Capitole à Washington, propagation des théories complotistes les plus folles et de nombreuses fake news, utilisation du réseau par les trafiquants de drogue, d’organes ou d’êtres humains et par de nombreux réseaux de prostitution, appel à la violence contre des minorités ethniques, etc.
Rappelons-nous ce que disait Edward Bernays, le théoricien de la propagande en politique, en 1928 : “La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le pays.”
Facebook est une menace de plus en plus évidente pour la démocratie ! Il est urgent d’agir. Mais n’est-il pas déjà trop tard quand on voit combien la panne du 4 octobre confirme notre dépendance aux réseaux sociaux ? JDR