Dimanche 12 septembre, un membre du Conseil Fédéral – Ueli Maurer – assiste ostensiblement à une manifestation de son parti d’extrême droite, l’UDC. Sans vergogne, il porte un t-shirt aux couleurs du groupe des sonneurs de cloches du mouvement « Freiheitstrychler » (trad. : cloches de la liberté), issu de la Suisse profonde et qui marque régulièrement et avec véhémence son opposition aux mesures de lutte contre le coronavirus. Nouvel acte populiste d’un des sept membres du Collège gouvernemental suisse, qui déroge ainsi, une fois de plus, au principe de collégialité auquel chaque membre est astreint. Quelques jours auparavant, le Président de la Confédération, Guy Parmelin, pourtant membre du même parti, demandait aux Suisses et aux Suissesses de privilégier, dans cette nouvelle phase de la pandémie, les échanges respectueux et la réflexion. Cherchez la logique !
Un scandale ? Pour éteindre la polémique naissante sur les réseaux sociaux et dans la presse, notre Ministre des finances s’explique en affirmant … qu’il a endossé ce t-shirt « par pur hasard » ! En Suisse, les actes populistes, même au plus haut niveau, ne soulèvent pas plus de vagues que cela. Très vite, on passe à autre chose. Par exemple à la vie privée du Ministre socialiste de la santé, Alain Berset, que le parti populiste cherche par tous les moyens à descendre en flammes. JM