Le 10 avril 2022, la majorité des électeurs français (54,2% des suffrages exprimés), a voté pour des candidats d’extrême-droite, M. Le Pen, E. Zemmour et N. Dupont-Aignan, ou de gauche, JL Mélenchon, qui à un moment ou un autre, ont exprimé une opinion favorable à tel ou tel aspect de la politique internationale menée par Vladimir Poutine. Que ce soit lors de l’annexion de la Crimée en 2014, l’intervention russe en Syrie en 2015 ou au début de 2022 lorsque les troupes russes se préparaient à envahir l’Ukraine, les archives montrent que l’un ou l’autre a manifesté au mieux une compréhension au pire un soutien clair à la position russe. Sans doute, dira-t-on qu’ils l’ont fait pour des raisons différentes. Mais comment nier que le prosélytisme du Kremlin a trouvé en France, comme dans d’autres pays européens, des relais complaisants et que cela ne peut nous laisser insensibles.
Telles des « gazelles effarouchées » par l’ampleur de la réprobation mondiale – selon le bon mot de Mélenchon en 2017 – et beaucoup par opportunisme, ces candidats se sont dépêchés d’exprimer leur opposition à l’invasion de l’Ukraine et leur compassion pour les populations civiles écrasées sous les bombes russes. Il était difficile d’en faire moins. Faut-il rappeler à l’électeur français que Poutine est un ancien agent du KGB au service du communisme ? Il sait qu’une guerre se gagne aussi par la manipulation des esprits. JDR